Nous avons décidé de construire un projet artistique avec la danseuse plasticienne Noëlle Deffontaines. La création a commencé en 2018 et continuera en 2019.
Un premier bilan de ces résidences incite à penser qu’Au bord d’un monde ne sera pas simplement un spectacle, mais un projet transversal qui pourra inclure des performances, des rencontres, des expositions, des installations.
Je vous dévoilerai les différentes facettes du projet au fur et à mesure de leurs apparitions. Voici déjà ci-dessous les retours des deux premières résidences de recherche.
La première résidence, en septembre 2018, était totalement dédiée au travail en plein air sur le littoral trégorrois. Le souhait était précisément de définir le cadre de performances danse et musique électroacoustique dans l’espace public.
Dès le départ, les sons que je produisais donnaient le sentiment « d’augmenter » l’espace sonore naturel, de le colorer, Noëlle, quant à elle, s’est vite emparée de la matière minérale qui l’entourait, elle l’a utilisée comme on utilise une scénographie de spectacle. Ces improvisations ont toutes été filmées et nous en avons extrait ce court montage vidéo.
La deuxième résidence a eu lieu près de Châteauroux, dans l’atelier de Noëlle Deffontaines, nous avions alors en tête l’idée que nous ne souhaitions pas seulement jouer Au bord d’un monde sur des plages, qu’il nous fallait explorer d’autres territoires. Nous étions cette fois dans une boîte blanche avec à disposition une grande partie des travaux plastiques de Noëlle : sculptures, collages, dessins… Nous avons d’abord travaillé de la même manière que la première fois, en improvisant dans cet espace nu.
De l’absence de sable, de vent, de sons naturels est apparue une sorte de frustration qui nous a emmené à réfléchir à ce que pourrait être la scénographie d’Au bord d’un monde à l’intérieur. En examinant les productions artistiques de Noëlle, en explorant ses collages notamment, en les photographiant de près, il nous est apparu qu’il y avait là une matière organique importante. Cette matière pourrait à la fois être la scénographie et constituer un éclairage qui nous serait propre. Nous avons alors ouvert une nouvelle brèche, un nouveau bord d’un monde et nous avons produit une série de photographies dont voici quelques échantillons.
Nous avons également filmé quelques improvisations dansées dans ces textures visuelles. Nous nous y remettons dès janvier 2019. À suivre!
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