Avec mes collègues du Logelloù, Camille Simon et Amélie Piron, nous avons eu l’intuition qu’il était temps de provoquer des  rencontres autour de la musique électroacoustique. Nous avons pensé à des ateliers avec une restitution finale ou sous la forme de transmission de savoir… Et finalement il nous a semblé que monter un orchestre serait plus ludique, pérenne et construit dans l’échange.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons donc monté un orchestre ouvert, cela va sans dire, afin de rassembler des interprètes de profils différents, du néophyte au professionnel. Suite à une annonce publique diffusée régionalement, une douzaine de personnes a rejoint l’aventure.

Organisé sur des week-ends de répétition au Logelloù, l’essentiel du travail, encadré par les musiciens et improvisateurs Emmanuel Reveneau, Krystian Sarrau et moi-même, a consisté à trouver un langage musical commun qui tienne compte des désirs et possibilités de chaque participant, ainsi qu’à mettre en place une inspiration et une exigence communes.

L’un des enjeux est de composer une musique où les instruments acoustiques, électroacoustiques, électriques et électroniques sont en harmonie et de trouver des orchestrations qui permettent d’échanger les rôles de solistes et d’accompagnateurs.

Après plusieurs temps de recherche et toutes sortes d’essais qui passaient par l’improvisation libre, l’improvisation dirigée, l’interprétation d’une mélodie écrite, l’improvisation en fonction d’un thème, d’un scénario… Après s’être inspiré des expériences connues et avoir lu quelques écrits notoires sur la composition électroacoustique, le choix a été fait d’opter pour l’organisation de structures de morceaux durant lesquelles l’improvisation libre est centrale et donne à chacun la possibilité de solos et duos soutenus par l’orchestre.

 

 

Cet orchestre est iconoclaste par la diversité des instruments qui le composent, mais aussi par la particularité de certains de ces instruments. Parmi les flûte, trompette, violon, voix, contrebasse, on entendra une cigar box électrique construite par le musicien qui la joue, un synthétiseur semi-modulaire très original assemblé par son interprète et, cerise sur le gâteau, deux musiciens jouent du magnétophone Revox !

Si le magnétophone était le roi de la musique électroacoustique avant l’avènement de l’ordinateur, il est aujourd’hui plus rare dans les concerts. Son utilisation consiste à faire des boucles de bandes plus ou moins longues sur lesquelles on enregistre et lit en boucle des sons produits par des musiciens de l’orchestre ou provenant d’un lecteur externe. La manipulation de la bande durant l’enregistrement et la lecture provoque des modifications de la durée, de la hauteur et de la forme des sons, la musique ainsi produite est absolument étonnante. Un duo de Revox joue dans l’ORMEAU, une raison de plus pour ne pas rater ce concert !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après huit week-ends de répétition, L’ORMEAU va naître dimanche prochain le 12 juin 2022. Le concert aura lieu à 11h30, dans la cour du Logelloù et sera suivi d’un pique nique. Sur place, vous trouverez une buvette et des assiettes d’huîtres.

L’ORMEAU accueillera de nouveaux membres à la rentrée prochaine, si vous êtes intéressé pour rejoindre l’équipe, n’hésitez pas à venir les écouter, les rencontrer et échanger.

 

 

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Les musiciens et leurs instruments

Florian STEPHAN (Enregistreur à bandes revox)
Guillaume LAUNAY (Enregistreur à bandes revox)
Benjamin BRON (Flûte traversière, logelloop)
Sarah AMIOT (Chant, pédalier analogique)
Laurent GOTTELY (Synthé semi-modulaire, flûte)
Christophe MASURE (Guitare, contrebasse, logelloop)
Louis LEHMANN (Trompette, Logelloop)
Gaspard VERDURE (Violon, Logelloop)
Mickaël SAUVAGE (chant, voix, manipulation d’objets)
Jean-Philippe SUREAU (Cigar-box, guitare, basse, clarinette)
Valentine QUINTIN (Chant, pédalier analogique)
Simon LE VIGOUROUX (Console, divers effets, objets)

 

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